La
plongée DIR, qui vient de "Doing It Right" ("faire les choses bien"), est une philosophie de
plongée provenant principalement des États-Unis.
Bill Hogarth Main,
plongeur spéléo de Floride, est le premier à avoir transmis ces idées dès les années 1970, d'où le terme "configuration hogarthienne" employé parfois en comparaison avec le DIR. D'autres
plongeurs spéléo reconnus comme Scheck Exley, utilisaient également ce type de configuration pour les reconnaissances des grottes en Floride.
Les
plongeurs du WKPP (Woodsville-Karst Plains Project: organisation américaine de
plongée sous plafond créée en 1985 par Bill Gavin et Bill Main), sous la houlette de Georges Irvine,ont généralisé ce concept dans les années 1990 en une technique qu'ils nomment le "Doing It Right".
Initialement utilisée pour la
plongée spéléo, la technique du DIR correspond au développement d'une nouvelle façon de plonger, basée sur plus de simplicité et de sûreté.
Cette méthode est particulièrement avantageuse pour les
plongées en milieu fermé, qu'il s'agisse de grottes ou d'épaves. Souvent assimilée à la
plongée tek, la méthode DIR se veut être appliquée à toutes les
plongées, de la loisir à la technique, en l'adaptant aux différents
niveaux de formation.
En réalité, l'idée première est de n'emporter que ce qui est nécessaire, avoir un emplacement défini pour chacun des composants dans le but d'arriver à un équipement standardisé, facile à utiliser et logique.
Les
plongeurs du WKPP précisent un
matériel standard pour tous leurs
plongeurs et les emplacements de tous les équipements de survie principaux sont standardisés, ce afin d'assurer une uniformité des équipements. Comme tous les
plongeurs DIR utilisent un équipement similaire, configuré de la même façon, ils doivent être capables d'identifier et gérer rapidement tout incident de manière efficace et en toute
sécurité.
En clair, si chacun des
plongeurs du groupe a le même équipement, il est plus facile d'intervenir en cas de problème, lorsque chacun connaît ''naturellement'' le
matériel de l'autre.
Cette approche dont le but principal est de créer plus de
sécurité et de confort sous l'eau, pourrait bénéficier à l'ensemble des
plongeurs. En effet, il faut convenir que le principe d'une réponse inadaptée et confuse à des problèmes d'urgences abouti généralement à des prises de
risques inutiles. La technique du DIR veut apporter des solutions pratiques aux procédures de
sécurité en
plongée.
Cette méthode ne se limite donc pas uniquement à la configuration des équipements, mais recouvre la totalité des facettes indispensables à chaque
plongée. Les
risques sont alors diminués grâce à une organisation méthodique des équipements ainsi qu'à de nouvelles procédures de communication par équipe.
Néanmoins, bien que cette technique ait fait ses preuves, la controverse est forte face aux méthodes du DIR.
En premier lieu l'opposition s'opère entre
plongeurs puisque les
plongeurs DIR n'acceptent de plonger qu'avec leurs semblables, les autres
plongeurs étant considérés "strokes", et donc incapables et dangereux.
D'autre part, du fait de la standardisation des équipements et des attitudes, l'uniformisation extrême ("de la marque des
palmes à la composition des
trimix ") pousse certains
plongeurs à considérer le DIR comme étant sectaire.
Enfin, il faut considérer que si les résurgences de Floride (réseaux souterrains larges et clairs) se prêtent à merveille à l'application du DIR, un très grand nombre de sites européens sont des fonds de trous ou post Siphon qui nécessitent un transport laborieux du
matériel dans des conduits exigus où le casque est obligatoire, où la
plongée à deux est rarement possible, etc... et donc, où l'application de la méthode DIR s'avère quasi impossible.
Cependant, bien que la méthode ne soit pas universelle et applicable à tous les sites, de nombreux enseignements peuvent être tirés de cette technique en matière de
sécurité.