La carte marine est un outils indispensable pour la navigation en
mer. Elle est donc potentiellement utile aux
plongeurs, notamment pour se repérer et de se diriger.
Ces cartes indiquent les éléments nécessaires à la navigation
maritime comme les différentes
profondeurs de l'eau, les éventuels dangers
(récifs, affleurements, épaves, munitions immergées), la
réglementation maritime, la signalisation
maritime (phares, balises,
bouées) ect ...
Les cartes marines officielles sont publiées par les services hydrographiques officiels des États côtiers, dont par exemple:
- le
SHOM (Service Hydrographique et Océanographique de la Marine) pour la France,
- le United Kingdom Hydrographic Office (UKHO) pour le Royaume-Unis, (le seul Service Hydrographique couvrant le monde entier à ce jour)
- l'Instituto Hidrografico de la Marina de Espana pour l'Espagne.
Des versions simplifiées et spécialisées de ces cartes marines sont également publiées par des éditeurs privés.
En plus du support papier, les services hydrographiques publient désormais des cartes marines électroniques, qui peuvent être lues avec les instruments de navigation
(GPS, sondeur...)
Néanmoins, la généralisation de l'emploi du
GPS, due à sa commodité et sa précision, ne doit pas faire oublier que les cartes marines s'appuient:
- sur des relevés hydrographiques parfois obsolètes, réalisés avec des moyens de positionnement moins précis que ceux du
GPS.
- sur des systèmes souvent différents du WGS 84 utilisé par le
GPS. En effet l'apparition des satellites a imposé l'utilisation d'un système mondial unique, alors que jusque là, les relevés étaient effectués au moyen de systèmes locaux (notamment dans les îles), au mieux continentaux (ED 50, NAD 27 notamment).
Quelques exemples d'écarts entre les différents systèmes géodésiques:
Le
GPS calcule la position d'un point en latitude et longitude dans le système géodésique mondial WGS 84.
Reporté sans précautions sur une carte établie dans un autre système géodésique, ce point peut être distant du point réel d'environ:
- 150 m pour le système européen ED 50 (la plupart des cartes des côtes de France entre 1960 et 2001)
- 500 m pour les cartes de
Guadeloupe (système IGN 51)
- 1500 m pour les cartes de la Réunion jusqu'en 1996 (système IGN 47)
- valeurs parfois inconnues dans certaines régions
Avec une carte qui n'est pas en WGS 84:
ll est tentant, d'utiliser l'affichage direct des coordonnées dans le système local, offert par la plupart des récepteurs
GPS du marché.
Mais il est préférable d'effectuer soi-même les corrections sur les positions affichées par le
GPS en WGS 84, à partir des valeurs d'écarts indiquées sur les cartes.
Les formules de passage automatique d'un système à l'autre utilisent des valeurs moyennes pouvant introduire des distorsions dans certaines zones.
Les corrections indiquées sur les cartes sont, elles, parfaitement adaptées à la zone couverte.
Les cartes électroniques du
SHOM (ENC) et, depuis 2001, les nouvelles éditions des cartes du
SHOM sont référencées au système WGS 84 et n'appellent donc pas de corrections.
Dans le cas d'une navigation avec une carte à moyenne ou grande échelle ne comportant pas de valeurs de corrections à appliquer au point
GPS, comme c'est fréquemment le cas dans les DOM-TOM, il est préférable de renoncer au
GPS et de naviguer par rapport au trait de côte et aux
amers portés sur la carte
(compas de relèvement et radar).
(Source du document: lettre du
SHOM aux navigateurs de décembre 2003)