Par
plongée Tech, Tek, ou encore
plongée technique, c'est la même cause qui est entendue.
Dans son sens le plus large, la
plongée tech peut être définie par l'usage d'un
Nitrox en circuit ouvert, en passant par des
mélanges binaires ou ternaires
(nitrox, trimix...) pour la
plongée profonde, jusqu'à l'usage des
recycleurs, de plus en plus accessibles aux
plongeurs amateurs.
Elle concerne la
plongée profonde mais aussi la
plongée en milieu plafonné :
plongée épave et
plongée spéléo.
La
plongée tech se caractérise avant tout par la recherche de
sécurité. Dans le cadre d'une
plongée profonde ou d'une
plongée sous plafond, tous les cas de figure de consommation sont envisagés et tous les équipements essentiels sont doublés, voire triplés.
La plongée tech est basée sur l'utilisation de l'air ou de mélanges gazeux:
Entre 0-6 m : Oxygène
Entre 0-45 m :
Nitrox
Entre 0-60 m :
Air
Entre 60-120 m (voire plus) :
Trimix
Le Nitrox:
C'est le
mélange le plus accessible au
plongeur loisir. Il permet de minimiser les temps de
décompression en diminuant la proportion d'azote dans le
mélange respiré. Ce
mélange est limité à la zone des 40 m du fait de la toxicité de l'oxygène au delà de cette limite.
En deçà de 40 m le bon
Nitrox à utiliser est du 21/79, c'est à dire tout simplement de l'air.
La
plongée Nitrox est peu pratiquée en France mais elle tend à se développer de plus en plus.
Les autres mélanges:
Les
mélanges autres que
Nitrox sont réservés aux
plongeurs très confirmés, sous réserve d'une solide formation à ces techniques. Ce type de
plongée tech est recherchée par des
plongeurs sportifs pour accéder à de nouveaux
espaces en utilisant toutes les nouvelles technologies, pour évoluer à toutes les
profondeurs tout en respectant une
sécurité maximum.
- La
plongée à l'air avec
décompression optimisée utilise le
Nitrox et/ou l'oxygène pour diminuer les temps de
désaturation après une
plongée profonde (entre 40 et 60m) ou un temps fond assez long entre 20 et 40 mètres.
- La
plongée Trimix en une descente à l'air jusqu'à 50-60 m, un basculement sur un ou plusieurs
mélanges (Trimix : azote/hélium/oxygène) et une
décompression optimisée au
Nitrox et/ou à l'oxygène.
Les recycleurs:
Tous les
recycleurs fonctionnent sur le même principe de base. Le
plongeur respire dans un sac contenant le
mélange respiré. Le sac est régulièrement complété en gaz afin de maintenir la qualité du
mélange.
Le gaz inspiré par le
plongeur suit un circuit précis en forme de boucle: à partir du sac, il est dirigé vers l'embout buccal pour être respiré. A l'expiration, un jeu de
clapets interdit au gaz de revenir directement dans le sac respiratoire et le dirige vers une cartouche de chaux (pour fixer le CO2) avant de revenir au sac respiratoire.
Il existe 3 grands types de
recycleurs : les circuits fermés à oxygène pur, les circuits fermés au
mélange et à la gestion électronique, les circuits semi-fermés fonctionnant pour la plupart au
NITROX.
Bien qu'elle ne soit pas encore démocratisée, la plongée tech se développe en Europe depuis plusieurs années.
Depuis quelques années les
plongeurs attirés par la
plongée tech arrivent assez facilement à trouver un formateur, mais les structures d'accueil pour pratiquer leur activité sont assez rares pour le moment. La Fédération s'est tout récemment penchée sur la question de la formation des premiers
moniteurs recycleurs de la
FFESSM.
Pourtant, la
plongée technique n'est pas une nouveauté. En effet, elle existait déjà depuis longtemps, puisque l'usage de
mélanges gazeux, tout comme le recyclage de ceux-ci pour la
plongée s'est répandu dans les milieux professionnels et militaires après la 2ème Guerre Mondiale.
Dès les années 1970, la
plongée loisir aux
mélanges se développe outre-Atlantique. Le succès des agences américaines comme
IANTD et TDI mettra plusieurs années à se propager à l'Europe, et les grandes organisations de formation
plongée leur emboîtent le pas à partir des années 1990.
Leur offre se limite au début au
nitrox qui est d'un abord facile, puis progressivement s'étendra au
trimix et aux
recycleurs. Côté RSTC,
PADI, NAUI, SSI adaptent la
plongée Tech à leur enseignement et produisent une version soft de la
plongée aux
mélanges supportée par des manuels.
Coté européen, c'est le BSAC qui se lance le premier et propose un cursus
plongée technique dès les années 98. En France, le Ministère de la jeunesse et des Sports mettra en place une première
réglementation pour la
plongée aux
mélanges en 2002 qui sera suivie d'une révision en juillet 2004. Ce cadre légal permettra aux organismes de formation français
(FFESSM, ANMP, SNMP) de développer ensuite leurs propre cursus.
Dorénavant, la démocratisation de la
plongée tech est en marche : de plus en plus de clubs proposent des formations tech, essentiellement
trimix.
De plus, pour la première fois en France, un
Festival International de la
plongée tech voit le jour (du 11 au 14 Octobre 2007). Le but est de promouvoir la
plongée technique : il s'agit de permettre à tous les acteurs concernés par la
plongée technique de se rencontrer, et pour les
plongeurs de pratiquer leur passion, mais aussi, de permettre aux
plongeurs "non tech" de venir s'informer sur la pratique de cette discipline.