Le terme "Scaphandre" a été inventé par un français : l'Abbé de la Chapelle qui a créé ce mot en 1775 dans un traité qu'il écrit sur la construction de son scaphandre.
Prêtre et lettré il invente le mot scaphandre en partant du grec :
Scaphos pour barque ou
bateau et
Andros pour l'homme : littéralement l'Homme
bateau.
Dans le langage de la
plongée de loisir, le scaphandre se compose d'une bouteille d'air comprimé et d'un
détendeur : c'est ce que l'on appelle le scaphandre autonome. Cela permet de respirer de l'air pendant une durée d'environ 45 minutes en évoluant sous la surface de l'eau.
L'air n'étant rien d'autre qu'un
mélange de gaz un scaphandre autonome peut aussi fonctionner avec d'autres
mélanges de gaz respirables
(nitrox, trimix, hydreliox...). Il peut aussi être composé d'un
recycleur.
Le scaphandre (ou pieds lourds) était à l'origine le costume des premiers
plongeurs "à l'air" - les
scaphandriers - constitué de chaussures lestées, d'un habit hermétique et d'une sphère vitrée pour le
masque reliée par un tuyau alimentée en
air.
Alors que les
scaphandriers que l'on appelle aussi les "Pieds-lourds" sont en permanence reliés à la surface pour assurer la
respiration par un
narguilé, les études sur la
décompression et les possibilités techniques concernant les réservoirs d'air comprimé ouvrent aux inventeurs une nouvelle voie de recherche dès le 19ème siècle : concevoir un système permettant à l'homme de se mouvoir sous l'eau de façon indépendante.
Une première invention, constituée d'un sac en peau placée contre la poitrine du
plongeur, est brevetée par Lemaire d'Angerville en 1828.
Mais c'est l'appareil de Rouquayrol et Denayrouze qui, après quelques années de perfectionnement, permet, en 1865, de faire nager un
plongeur pendant une demi-heure, par dix mètres de fond, en totale
autonomie. Grâce à une membrane en caoutchouc qui reçoit la
pression de l'eau, l'air comprimé qui sort du réservoir est amené automatiquement à la même
pression.
Il faut pourtant attendre le milieu du 20ème siècle pour que le
plongeur puisse réellement évoluer sans contrainte, grâce au scaphandre autonome à
détendeur.
En 1926, le commandant Le Prieur met au point un scaphandre semblable à celui de Lemaire d'Angerville, avec une bouteille d'air dont le débit, réglé à la main, est assez délicat.
Ce n'est qu'en 1943 que la rencontre entre le commandant Jacques-Yves
Cousteau et l'ingénieur Émile
Gagnan aboutira à la création du premier scaphandre autonome automatique offrant au
plongeur, équipé du
détendeur et de ses bouteilles d'air comprimé, une totale indépendance de mouvement.