L'hypoxie est la diminution de la quantité d'oxygène fournie à l'organisme par le sang par unité de temps, par exemple lors d'une
apnée trop prolongée ou dans un cas de
noyade.
Elle se traduit dans un premier temps par une baisse des performances intellectuelles, une confusion mentale puis par une perte de connaissance. L'hypoxie se manifeste alors le plus souvent par de la cyanose et par des
signes de douleur affectant les organes les plus sensibles, dont le cerveau et le myocarde notamment.
Généralement les origines d'une hypoxie, hors hypoxie accidentelle par
air confiné, sont pulmonaires et cardiaques. L'anoxie totale, c'est à dire lorsque les
tissus ne reçoivent plus d'oxygène, ne peut, elle, résulter que de l'entrave complète des voies respiratoires ou d'un arrêt circulatoire, localisé ou généralisé.
En matière de
plongée, l'hypoxie concerne en particulier les
plongeurs professionnels qui utilisent des appareils à circuit fermé (ou semi-fermé) ainsi que les apnéistes. En effet, le phénomène d'hypoxie survient généralement lorsque la
pression d'O2 est égale ou inférieure à 0,10
bar.
En
plongée avec appareil à circuit fermé (ou semi-fermé) fonctionnant à l'oxygène pur, l'absence de rincage de l'appareil concourt à la diminution de la PpO2 entraînant une hypoxie. Aussi, dans le cas de certains
plongeurs tek qui appauvrissent leur
mélange en O2 pour descendre plus profond, les
risques de faire une crise hypoxique ou une
anoxie sont augmentés.
En
apnée, si le
plongeur effectue des
hyperventilations à répétition, la
pression partielle de l'O2 peut être trop faible lors de la
remontée.
En effet, l'hyperventilation a pour conséquence de diminuer la
pression partielle du CO2 et non d'augmenter la
pression partielle de l'O2. La
pression partielle du CO2 est alors insuffisante, en fin d'apnée, pour déclencher les chémorécepteurs artériels, responsables du déclenchement puis de la reprise spontanée des mouvements respiratoires. Pendant cette rallonge de temps, la
pression partielle d'O2 a continué à diminuer surtout s'il y a eu travail musculaire.
Parfois la
pression partielle d'O2 lors de la
remontée est si basse que le
plongeur parcourt les derniers mètres à demi-conscient et qu'il ne peut réaliser des gestes aussi anodin que de souffler dans son
tuba ou larguer sa
ceinture de
lest.
Notons d'autre part qu'une succession d'apnées additionne les dettes d'O2 et concourt en fin de compte à l'hypoxie.
La réaction de l'organisme se manifeste par des symptômes qui peuvent alerter les coéquipiers:
- Difficulté à respirer, augmentation de l'amplitude respiratoire,
- Confusion mentale et difficulté à exercer des gestes simples (lecture de l'ordinateur...),
- Etat de semi-inconscience ou inconscience totale lors de la
remontée,
-
Syncope avec tous les
risques de
noyade que cela implique.
En cas d'hypoxie:
- Intervenir le plus rapidement possible pour éviter la
noyade en assistant la
respiration à l'air, en maintenant la tête hors de l'eau,
- En cas de
syncope, ventilation et massage cardique externe,
- S'il y a
noyade pratiquer le plus rapidement possible une méthode de ranimation artificielle.
Prévention :
- Lorsque l'on plonge en
apnée, limiter les
hyperventilations, voire y renoncer,
- Etre entraîné et connaître ses limites,
- Toujours plonger à plusieurs et avoir une surveillance en surface
- Eviter les
apnées successives trop rapprochées et les
profondeurs importantes.