La spéléologie consiste dans le repérage, l'exploration et l'étude de cavités souterraines. Les personnes pratiquant cette activité sont appelés des spéléologues.
La spéléologie se pratique également en milieu aquatique. On parle alors de
plongée souterraine, de spéléoplongée ou de
plongée-spéléo. En Anglais, on dira "cave diving".
La spéléoplongée consiste à pénétrer dans des cavités noyées au-delà de la zone éclairée par la lumière du jour. C'est donc une activité qui a pour but d'explorer les conduits naturels
(grotte sous-marine, sources, siphons de grottes terrestres), ou artificiels (mines, carrières).
Partout sous la surface, il existe toutes sortes de galeries noyées: certaines sont étroites et boueuses, d'autres sont, au contraire, très larges et l'eau qui y circule possède une visibilité supérieure à la pleine eau. De très nombreuses sont connues depuis des années et il est possible de trouver des topos très détaillées.
Face aux risques: l'organisation et la raison
Du fait de la dangerosité et de la technicité de cette activité, les
plongeurs spéléo doivent en premier lieu être à la fois de bons spéléologues et de bons
plongeurs avant de se lancer dans cette aventure. La FFS (Fédération Française de Spéléologie) souligne que "la notion d'autonomie en
plongée souterraine ne se limite pas à l'autonomie en
plongée subaquatique. Elle implique également la connaissance du milieu, du
matériel adapté, la maîtrise des techniques spécifiques et une condition mentale adéquate."
En effet, de toutes les formes de
plongée sous-marines, la
plongée spéléo est certainement l'une des plus exigeantes et requiert une très haute compétence technique spécifique, compte tenu du milieu où elle est pratiquée. Tout simplement parce qu'en cas de problème, il n'y a jamais aucun moyen de remonter immédiatement en surface.
La
plongée spéléo comporte des
risques qui doivent être correctement évalués:
Outre les
risques liés à la
plongée en elle même
(pression, froid, respiration, gaz,
décompression , givrage,
courant, blessure...), il faut ajouter ceux liés à la spéléo : obscurité, turbidité de l'eau, gestion du stock d'air, problèmes
matériels, plongée solo ou en groupe, étroitesse et multiplicité des galeries,
profondeurs obligatoires, exploration des galeries sèches, bivouac sous terre, durée de la
plongée, et enfin retrouver la sortie...
L'impossibilité de remonter en surface impose donc des techniques bien particulières. Et, en plus de la spécificité du
matériel, le "spéléonaute" aura également besoin d'un solide sang-froid afin de gérer au mieux toutes situations pouvant survenir dans un environnement fermé.
Le matériel: l'élément vital à ne pas négliger
Le
plongeur spéléo doit alors s'équiper en conséquence. La commission
plongée de la Fédération Française de Spéléologie recommande en plus du
matériel traditionnel de spéléo:
- deuxbouteilles indépendantes munies chacune d'un
détendeur et d'un
manomètre mesurant la
pression restant dans la bouteille. De plus, on applique la règle des quarts, c'est à dire que le
plongeur consomme un quart du
mélange respiratoire à l'aller et donc un quart au retour, et les deux quarts restants seront conservés en cas de problème.
- trois
lampes montées sur un casque ou sur tout autre dispositif permettant d'avoir les deux mains libres. Il faut également prévoir que chacune des
lampes ait une capacité supérieure à la durée de la
plongée.
- un instrument tranchant (sécateur, ciseaux, cisaille...).
- un
dévidoir contenant au minimum 50 m de fil au départ de la
plongée. Ne jamais lâcher le fil d'Ariane afin de retrouver le chemin du retour : dans les galeries, la visibilité peut se dégrader en très peu de temps à cause des particules en suspension.
- les instruments nécessaires au contrôle de la
plongée et une
boussole,
- chaque fois que les conditions de
plongée l'exigent, un système d'équilibrage de la
flottabilité (bouée ou
gilet)
Tout incident empêchant le respect des règles de
sécurité, qu'il soit de nature
matériel ou autre, impose le retour vers la sortie ou vers une zone exondée.