Désormais, les bénéfices de l’hélium en
plongée tek ne sont plus à prouver :
risques de
narcose réduits, plus de confort respiratoire, qualité de
décompression, moins de fatigue après la
plongée... L’essor du
trimix en
plongée sportive le démontre mais en
plongée loisir, son utilisation est plus récente.
Le triox, également appellé hélitrox, est un
mélange de trois gaz : Oxygène, Azote et Hélium. Il s’agit donc d’un
trimix, mais sa particularité, plus que sa composition, réside dans les proportions de ces gaz et à l’usage qui en est fait.
Le triox est un
mélange de
décompression également utilisé pour débuter la
plongée (travel-mix ou
mélange intermédiaire). Il a été initialement développé outre atlantique par les adeptes de la consommation d’hélium en
décompression.
Le
trimix, qu’il soit normoxique ou hypoxique, est destiné à une utilisation pour des
profondeurs importantes.
Le triox quant à lui, est hyperoxique (avec un taux d’O2 supérieur à 21%) et donc préféré pour des
profondeurs inférieures à 50 mètres.
Le triox est souvent utilisé comme
mélange de
décompression.
Ceux qui ont goûté à l’air en remontant d’une
plongée au
trimix connaissent cette
narcose brutale et désagréable. Plusieurs
plongeurs profonds ont également souffert de problèmes vestibulaires lors de changements de gaz mal dosés en azote.
Pour amortir les pics d’azote, on opte alors pour des
mélanges intermédiaires spécifiques afin d’augmenter la proportion d’O2 sans trop majorer celle de l’azote.
Le triox est souvent enseigné à 25/25 : 25% d’O2 et 25% d’azote.
La part d’O2 augmente pour sécuriser la
décompression, tout en réduisant le pourcentage d’azote.
En pratique, ce
mélange procure à - 45 m une
narcose équivalente à - 25 m. L’attention et les facultés du
plongeur sont moins diminuées qu’à l’air et dans des conditions plus difficiles, l’issue est plus souvent favorable.
Avec le triox, les avantages sont multiples:
- Plus besoin de se charger : plus de
blocs et
détendeurs multiples, finies la gestion compliquée des
mélanges et du “run time”. La
plongée au triox se gère quasiment comme une
plongée à l’air.
- Les
profondeurs (autour de - 40 m) et les durées de
plongée n’induisent plus un "wagon" de gaz : le
bloc traditionnel de 15 l. est suffisant. La quantité d’hélium reste limitée, l’impact financier est faible.
- La
décompression est quasi équivalente à celle des tables et logiciel à l’air, donc pas besoin de bouteille supplémentaire ou d’ordinateur spécifique. Un
ordinateur “air” peut convenir en adoptant cependant une vitesse de
remontée lente (10 m / min) et en effectuant un
palier à mi-profondeur.
Avec le triox, la configuration matérielle est simplifiée et les nouveaux apprentissages limités.
Pour autant, cela ne dispense pas d’une formation appropriée, d’un temps d’apprentissage et d’une planification soigneuse. On peut donc plonger au triox lorsque l’on sait plonger au
trimix.