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Connue sous les termes "d'ivresse des profondeurs", la narcose à l'azote - pour la
plongée à l'air qui est la plus communément pratiquée -découle de l'effet narcotique des gaz inertes (l'azote composant 80% de l'air). Cette sensation d'euphorie, proche de la gaieté éthylique, peut se manifester à des
profondeurs assez faibles, 30m pour les sujets sensibles, mais généralement dans la zone des 40 à 60m. Le
risque augmente avec la
profondeur et au-delà de 60m qui est la limite de la
plongée à l'air, les
risques sont incontrôlables.
La narcose à l'azote se manifeste par des gestes incontrôlés, une altération des facultés intellectuelles, des troubles de l'attention qui peuvent devenir dangereux et entraîner comme conséquence un
accident de
plongée. La narcose se dissipe instantanément après une
remontée de quelques mètres.
La narcose serait due à la
dissolution des gaz inertes dans les graisses des neurones. La densité moléculaire du gaz joue un rôle aussi. Plus le gaz inerte est léger, moins la narcose se manifeste, ainsi remplace-t-on l'azote par de l'hélium
(trimix, héliox) ou de l'hydrogène
(hydreliox) afin de réduire les
risques de narcose en augmentant les
profondeurs accessibles.
Les facteurs favorisant la narcose sont multiples et dépendent de la sensibilité de chacun. Une descente trop rapide, le stress, un trop grand effort musculaire, une retournement brusque (tête en bas vers tête en haut) peuvent déclencher une narcose.
Le
plongeur narcosé n'a pas forcément le bon réflexe, celui de
remontée de quelques mètres pour dissiper les effets néfastes. S'il n'a pas suffisamment d'expérience pour ressentir les premiers effets de la narcose et avoir le réflexe de remonter, ce sont ses compagnons de
palanquée qui, étant vigilants, doivent intervenir. Pour le
plongeur narcosé, la
plongée doit être intérrompue, évidemment après avoir respecté les procédures de retour à la surface
(paliers).
Il faut ensuite, hors le l'eau, s'assurer du retour à la normal de son état de conscience et éventuellement consulter un médecin.