La méduse est un animal marin au corps transparent et mou, d'apparence gélatineuse, en forme d'ombrelle, qu'il n'est pas rare de rencontrer en
plongée.
Elle fait partie de la branche des
cnidaires (de cnide signifiant ortie), tout comme les
coraux ou les
anémones de
mer, et sont tous caractérisés par la possession de cellules urticantes (ou nématocystes). Ils montrent, au cours de leur cycle reproducteur, une alternance régulière de générations entre une forme libre (la méduse) et une forme fixée (le
polype).
Chez les méduses (ou
scyphozoaires), c'est le stade libre qui domine.
Chez les
coraux (ou
anthozoaires), c'est le stade fixé. Ils présentent une symétrie radiaire c'est-à-dire qu'ils n'ont pas d'avant, ni d'arrière. La paroi de leurs corps n'est constituée que de deux couches de cellules au lieu de trois chez les autres animaux.
La classe des
cnidaires se composent de 3 sous-classes : les
scyphozoaires, les
hydrozoaires et les
anthozoaires. Les méduses font partie des
scyphozoaires.
Il y a 600 millions d'années, les méduses peuplaient déjà les
océans. Aujourd'hui, il en existe environ 4 000 espèces.
Le contact est l'une des armes de chasse les plus anciennes qui soit. La méduse s'en sert très bien et sa caresse peut être fatale. Même si les méduses peuplant nos côtes sont uniquement urticante, les
plongeurs les évitent autant que possible.
Les méduses se déplacent en se laissant porter par les
courants près de la surface de l'eau. Certaines nagent activement en ouvrant et fermant leur ombrelle comme un parapluie et avancent ainsi par saccades, en refoulant l'eau comme une pompe. La locomotion chez les méduses s'effectue donc au moyen des tentacules, mais également de l'anneau musculeux situé dans la sous-ombrelle dont les contractions sont contrebalancées par la seule élasticité de l'animal. Toutes ces impulsions motrices sont contrôlées par les 8 rhopalies (système nerveux primitif). Une masse calcaire qui se trouve dans leur cavité garnie de poils sensoriels, transmet des informations nerveuses. L'animal corrige ainsi ses écarts de position.
Plongeurs, attention aux piqûres!
Même si les méduses de nos côtes sont peu dangereuses, n'entraînant qu'une brûlure locale et cutanée (douleur, érythème), elles peuvent dans certaines conditions provoquer des
signes plus graves (œdème, choc anaphylactique...). Certaines méduses des
océans Indien et Pacifique peuvent même tuer en quelques minutes.
La sévérité des réactions dépend de l'âge, des antécédents personnels, des antécédents de piqûre, de l'étendue de la surface cutanée atteinte (corrélée avec la charge de venin), de la toxicité du venin... S'ajoutent à la douleur et l'érythème, la formation de bulles (véritables brûlures du second degré), un oedème local et une douleur plus intense qui peut irradier à partir des extrémités. Ces lésions dermatologiques peuvent devenir hémorragiques, nécrotiques ou ulcéreuses et évoluer vers une mauvaise cicatrisation ou l'apparition de zones pigmentées définitives.
Les piqûres de méduse nécessitent donc un traitement rapide et bien conduit : rincer sans frotter la plaie par de l'eau chaude salée, éventuellement du vinaigre ou de l'alcool isopropyl, retirer les nématocystes en les « piégeant » par de la mousse à raser puis appliquer un topique corticoïde. Devant des
signes généraux, il faudra se méfier d'un potentiel choc anaphylactique. Pour les piqûres de Chironex fleckeri (cuboméduse d'Australie), un antivenin est disponible.
Quelques exemples:
L'aurélie
C'est une des méduses les plus communes, on la reconnaît facilement aux quatre anneaux pourpres qui se voient par transparence à l'intérieur de son corps. Ces anneaux sont les gonades, les organes reproducteurs. Le pourtour de son ombrelle porte de nombreux tentacules couverts de cellules urticantes. La jeune méduse s'en sert pour paralyser les petits
poissons. En vieillissant, elle capture du
plancton avec des filets de mucus collants qui se répandent sut toute sa surface. Ensuite, des cils amènent les aliments vers l'ombrelle, où ils sont acheminés par un des quatre bras vers la bouche centrale de l'animal. C'est cette sorte de méduse, que l'on retrouve souvent rejetée sur les plages.
La cyanée
C'est une méduse géante qui peut mesurer jusqu'à 2 mètres de diamètre et posséder des tentacules de 70 mètres de long. Ses piqûres sont très douloureuses mais pas mortelles.
La " guêpe de mer "
Elle vit dans les
mers chaudes d'Asie et qui mesure en moyenne 17 cm de diamètre laissent traîner des tentacules qui peuvent tuer un nageur en quelques minutes. Les plus grosses ne sont pas les plus dangereuses !