L' holothurie est un animal invertébré, au corps mou et allongé. Elle est plus communément appelée concombre de
mer, bêche de
mer ou encore trepang.
Le nom d'holothurie qui signifie "tout à fait impudique", leur a été attribué par Aristote.
Il s'agit d'un animal de l'embranchement des
échinodermes et de la classe des holothurides.
De symétrie radiale, à la peau rugueuse, et possédant un cercle de tentacules autour de la bouche, l'holothurie peut atteindre 25 cm de long. Comme tous les
échinodermes, ils possèdent cinq rangées de pieds ambulacraires sauf chez les synaptes (cordon mauresque).
A l'une des extrémités s'ouvre la bouche, entourée d'une couronne de tentacules. Les téguments sont mous, on n'y trouve que de minuscules spicules de calcite de formes diverses.
Les holothuries vivent de la zone littorale jusqu'aux grandes
profondeurs. Elles sont enfouies dans le sable, rampent sur le fond, ou sont logées dans les anfractuosités des roches.
Elles peuvent former des populations très denses, particulièrement dans les
profondeurs. En effet, dans une
fosse sous-marine très profonde, elles représentent la moitié des formes vivantes à 4 000 mètres et 90% à 8 000 mètres.
Les holothuries sont essentiellement détritivores. Leur rôle est très important car elles participent activement au remaniement des
sédiments.
Elles connaissent trois sources de nourriture :
plancton, détritus et matériel organique des
sédiments de fond. Un seul spécimen peut avaler plus de 45 kg de
sédiments par an.
Certaines espèces sont capables de s'enfouir dans le
sédiment et leur action est alors comparable à celle des vers de terre. Les holothuries se nourrissent des détritus, des microalgues et des bactéries contenues dans le
sédiment. Quelques holothuries sont suspensivores et filtrent les particules en suspension grâce à leurs tentacules buccaux.
L'une des particularités de l'holothurie est de pouvoir se défendre en cas de danger : elles peuvent, en général, libérer des toxines dangereuses, voire mortelles, pour la plupart des
poissons et autres animaux marins.
Elles ne représentent, néanmoins, aucun danger pour les
plongeurs.
Dans le cas d'une attaque, certaines holothuries peuvent propulser de longs filaments gluants et même rejeter une partie de leurs organes internes. Projetés par l'orifice cloacal, cette masse collante recouvre et immobilise l'ennemi
poisson ou crabe ; l'holothurie continue alors ses mouvements respiratoires, drainant l'eau de
mer directement dans la cavité générale du corps, jusqu'à ce que de nouveaux organes soient régénérés.