La Caulerpa Taxifolia est une
algue tropicale cultivée dans les
aquariums du
Musée Océanographique de Monaco. En 1984, elle apparaît dans les eaux qui entourent le
musée. Aujourd'hui, la Caulerpa Taxifolia est le fléau, bien connu des
plongeurs, des fonds
sous-marins français, dont elle a envahi 2000 hectares.
En 1989, Alexandre Meinesz fait les premières études sur cette
algue.
« La force de la Caulerpe, assure Alexandre Meneisz, professeur de biologie marine à l'université de Nice-Sofia-Antipolis,c'est sa capacité à se développer sur tous les substrats (roche, sable, vase) et à faire disparaître la
faune et la
flore indigène au profit d'un
écosystème uniforme. »
En 1990, elle recouvrait trois hectares; on estimait, en 1992, que la surface qu'elle occupait était de plus de cent hectares. En 1994, elle occupait plus de 20 fois cette surface et en 1996, elle avait colonisé plus de 1500 hectares et nul ne sait comment arrêter la progression de la caulerpa.
La lutte s'organise tant bien que mal
Parmi les moyens de lutte, une limace tropicale venue des Caraïbes : l'ascoglosse, est actuellement à l'étude.
Son allié : le cuivre, « le pire ennemi de la caulerpe » ! Le principe consiste à diffuser cet algicide dans de la saumure, directement sur l'algue.
Pourtant, les pouvoirs publics tardent à se décider franchement et ne réagissent toujours pas...
Donc pour le moment seules les campagnes répétées d'arrachage manuel donnent des résultats. Mais, malgré ces campagnes, l'algue repousse en quelques semaines avec une croissance très rapide de quelques centimètres par jour.
La Caulerpa Racemosa, une dangereuse "cousine"
Comme la Taxifolia, la Caulerpa Racemosa est une espèce tropicale, mais c'est de manière naturelle qu'elle s'installe au large de nos côtes.
Espèce lesseptienne, du nom du concepteur du canal de Suez par lequel elle arrive en
Méditerranée au début du siècle, on la trouve aujourd'hui au large de
Marseille et dans la rade de Villefranche sur une superficie de 20 ha. Elle serait aussi dangereuse que la Taxifolia.