De nombreux facteurs naturels ou liés à l’exploitation des
mers par l’homme peuvent constituer une source de dangers pour le
plongeur. Une bonne connaissance du milieu marin et une conduite prudente pendant l’immersion permettent de s’en préserver.
La
mer est capricieuse et parfois violente : les mouvements du milieu marin jouent un rôle essentiel sur les conditions de la
plongée. Mais, outre les animaux et la
flore venimeux ou vénéneux, les dangers peuvent aussi être d’ordre géographique, selon les lieux choisis et leur configuration.
Les vagues :
Une
mer agitée est source de problèmes tant pour la mise à l’eau que pour la sortie. De plus, elle prédispose au mal de
mer...
Quand les
vagues sont déferlantes avec formation de rouleaux, il est déconseillé de plonger. Néanmoins, dans le cas d'une
plongée, les
plongeurs devront se diviser en petites
palanquées pour rester plus facilement groupés. Il sera indispensable de garder les
palmes et de continuer à respirer avec le
détendeur jusqu'au retour sur le
bateau.
Côté
sécurité en surface, en cas de mauvaise
mer, il est nécessaire de redoubler d'attention: le repérage des
plongeurs est toujours plus difficile par gros temps.
Le courant :
La présence de
courants rend systématiquement la
plongée plus fatigante et plus dangereuse.
Il est indispensable de vérifier s’il en existe sur le lieu de
plongée. Pour cela, un test simple consiste à jeter un
pendeur à l’eau, une fois le
bateau stabilisé. Si le bout reste vertical, il n’y a pas ou peu de
courant.
Il ne faut pas hésiter à annuler la
plongée s’il estime que les conditions ne sont pas favorables.
Le manque de visibilité :
La
plongée par faible visibilité prédispose à l’angoisse chez les débutants et rend la communication beaucoup plus difficile. La
palanquée devra alors rester bien groupée et les
plongeurs ne pas se perdre de vue les uns des autres.
Les rochers :
La forme particulière et la texture de certains
rochers les rendent coupants. La peau ramollie par l'eau est naturellement fragilisée. Le port des
gants lors d'une
plongée est donc indispensable.
C'est également une bonne précaution contre les
risques de piqûres de certains animaux en apparence inoffensifs. En effet, de nombreuses formes d'apparence rocheuses sont en réalité des animaux encroûtants (spongiaires ou
coraux notamment) dont certains peuvent être urticants.
Les grottes :
Toute aventure spéléologique présente des
risques importants. Même l'exploration d'une anfractuosité en apparence anodine peut s'avérer dangereuse: se coincer dans un passage étroit ou perdre son chemin dans la bifurcation d'un boyau sont des
risques à ne pass exclure.
En
plongée dans une
grotte inconnue, il convient de ne pas perdre de vue la sortie.
Pour les passionnés de grottes sous-marines, il existe des clubs spécialisés.
Les algues :
Les grandes
algues que l’on rencontre en Bretagne ou sur la côte Pacifique des Etats-Unis, comme par exemple le
kelp, peuvent présenter un certain danger en gênant l’évolution des
plongeurs. De plus, la visibilité étant réduite, il peut devenir difficile de se repérer et fréquent de perdre son
orientation.
Dans ce cas, il ne faut pas lutter mais se laisser porter par leurs mouvements. En glissant dans le sens du
courant il sera plus aisé de s’en dégager.
Les filets :
Les lignes de pêche, les filets oubliés ou abandonnés sont de réels pièges pour les
plongeurs qui risquent de s’y coincer.
Inutile de se débattre, la situation ne ferait qu’empirer. La seule solution : avoir un
couteau!
Les épaves :
L’exploration des épaves fait partie des plaisirs de la
plongée en
scaphandre. Néanmoins, il convient de prendre certaines précautions : attention aux tôles sont parfois très coupantes, mais surtout, il vaut mieux éviter de visiter certaines épaves exigües, et de TOUJOURS vérifier les possibilités de sorties.
De même, attention aux
risques d’effondrements des structures fragilisées par la corrosion. Ce danger est réel.
Les hélices de bateau :
Bien que la propagation du son soit bien meilleure sous l’eau, la llocalisation reste néanmoins imprécise.
En remontant vers la surface, toujours faire un tour d’horizon afin de vérifier qu’il n’y a aucun obstacle.
Les engins explosifs :
Sur des sites ayant connu des batailles navales ou près des côtes de débarquement, il est encore possible de découvrir des munitions englouties.
Il convient alors de signaler immédiatement leur existence et leur emplacement à la gendarmerie de la localité.
Ne jamais essayer de manipuler un objet suspect, même abîmé par la corrosion, les
risques d’explosion perdurent.