En
plongée, lorsqu'une différence de
pression se produit entre le milieu ambiant et les diverses cavités du corps, des lésions organiques peuvent être occasionnées. Ce sont des barotraumatismes.
Ce terme nous vient du grec (baros =
pression, trauma = lésion). Un barotraumatisme peut se produire indifféremment à la descente ou à la
remontée si l'
équilibrage des
pressions n'est pas obtenu. C'est notamment une des conséquences de la loi de
Boyle-Mariotte.
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Les oreilles
L'eau exerce une
pression croissante sur les tympans lors de l'immersion et de la descente. Si l'équilibrage des
oreilles ne se réalise pas par l'ouverture de la trompe d'eustache (communication entre l'oreille moyenne et l'oropharynx), il y a
risque de rupture des tympans.
Il faut savoir que les pathologies de l'oreille représentent plus de 75% des
accidents de
plongée.
Attention, la fissure ou la rupture du tympan peut entraîner, outre une douleur suraigüe, une perte temporaire ou totale de l'équilibre, du sens de l'orientation et de l'audition.
Il faut donc équilibrer régulièrement pendant la descente uniquement. La méthode la plus connue est celle de Vasalva.
Attention, n'effectuez jamais une manoeuvre de vasalva durant un
palier : il y a
risque de faire passer des bulles d'azote dans la circulation, pouvant occasionner un
accident de
décompression.
Si vous ressentez une douleur dans l'oreille lors de la descente, inutile d'insister, remontez légèrement et effectuez une manoeuvre de
compensation (Vasalva, déglutir, ...). Si les
oreilles ne passent pas, il est préférable de stopper la
plongée.
Important: en cas de déchirure du tympan, il est indispensable de consulter le plus rapidement possible un otorhino-laryngologiste.
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Les dents
Les dents ne sont pas à l'abris du barotraumatisme.
En effet, pour elles aussi, s'il existe un trou, une caries, un pansement mal soigné, le barotraumatisme est possible.
A la descente comme à la
remontée, la
pression de l'air contenu dans la cavité de la dent va varier et entraîner de vives douleurs, jusqu'à la
syncope.
Il est donc indispensable de plonger avec des dents saines.
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Les sinus
Si les orifices de communication avec le larynx sont obstrués, la circulation de l'air à l'intérieur des
sinus peut être gênée. La douleur se manifeste au
niveau du front ou des machoîres supérieures.
Ne plongez donc jamais en cas de sinusite ou d'un fort rhume.
Si le problème se présente au cours de la descente, stoppez immédiatement et remontez.
Si le problème apparaît au cours de la
remontée, ralentissez afin de permettre l'évacuation de l'excès d'air.
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Le plaquage du masque
Cet
accident bénin peut survenir à la descente. L'air à
pression atmosphérique emprisonné dans le
masque à la surface, subit au cours de la descente une augmentation de la
pression extérieure. Il se comprime, provoquant l'aspiration du
masque et le
placage de la vitre, effet ventouse garanti.
Les conséquences peuvent être des hémorragies nasales (épistaxis) et l'éclatement des petits vaisseaux sanguins oculaires. Dans certains cas, des "hématomes en lunettes" peuvent apparaître.
Il suffit de souffler par le nez pour équilibrer la
pression de l'air dans le
masque.
En cas d'hémorragie conjonctivale importante, consultez rapidement un ophtalmologiste. Pour les saignements de nez, penchez la tête en avant en comprimant fortement la narine qui saigne.
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La surpression pulmonaire
En
plongée, l'air respiré est à la
pression à laquelle se trouve le
plongeur. D'après la Loi de
Mariotte, cet
air augmente de volume lorsque la
pression diminue.
Donc au cours de la
remontée, l'air contenu dans les poumons se détend, et s'il ne peut s'en échapper, il provoque un
accident très grave, la
surpression pulmonaire.
Il est facile d'éviter cet
accident en expirant lentement lors de la
remontée, surtout entre 10 mètres et la surface.
Les symptômes sont variables suivant la grvité de l'accident: Cela peut aller de la simple gêne respiratoire à la sensation d'étouffement, ou bave et crachats sanglants, gonflement du cou, arythmie cardiaque, crise de tpe épileptique, paralysie des membres, paralysie respiratoire, et dans le pire des cas la
syncope ou le décés.
Le seul traitement est la recompression en chambre de recompression multiplace .
Ne jamais comprimer l'accidenté en le réimmergeant.
Et lors du transport, qui doit être le plus apide possible, faire des inhalations d'oxygène pur.