La
baleine à bosse ou mégaptère compte parmi les espèces les plus connues.
Son nom lui vient de la forme de son dos lorsqu'elle plonge, formant une grande bosse.
Elle vit dans tous les
océans, des pôles aux tropiques.
L'été, on la trouve sur les aires d'alimentation en eaux froides, dans les régions polaires riches en nourriture, alors que l'hiver, elle préfère les eaux chaudes des zones côtières, lieux de reproduction, migrant par la haute
mer sur des milliers de kilomètres.
Les mégaptères se nourrissent principalement de
krill et de
poissons dans les eaux glaciales. Pour ce faire, elles filtrent de larges quantités d'eau contenant des organismes nutritifs ou utilisent des méthodes de chasse collaboratives comme le "filet de bulles". Cette technique permet d'encercler des bancs de
poissons grâce aux bulles émises par des rabatteurs en contrebas.
Après l'été passé dans les aires de nourrissage, les groupes mettent le cap vers des
mers tropicales pour s'accoupler, mettre bas et allaiter leur progéniture avant de repartir pour les eaux froides.
C'est une excellente acrobate qui saute souvent hors de l'eau avec grâce malgré son
poids, frappant la surface de l'eau avec ses nageoires et sa queue.
Lors de ces
sauts, la
baleine peut sortir presque en totalité de l'eau. Elle se retourne et tombe sur le dos.
Ces
sauts ont lieu tout au long de l'année, mais sont plus fréquents en hiver, dans les zones d'accouplement et de mise bas.
Ces comportements auxquel on attribue diverses significations (parade amoureuse, communication, enlèvement des parasites, marquage de zone, intimidation, inspection des alentours, etc...) constituent une magnifique chorégraphie du ballet des
baleines à bosse, spectacle très apprécié des
plongeurs et autres "whale watchers".
La notoriété de la
baleine à bosse est également liée à ses chants de "sirène".
En eaux tropicales, la
baleine à bosse émet une grande variété de sons dont certains sont des séquences élaborées et harmonieuses composées de syllabes bien distinctes. Mystérieusement, ces mélodies sont comme des dialectes, les versions diffèrent selon les régions et les troupeaux.
Surtout, la manière dont ces sons sont produits est encore étrange et inconnue, la jubarte ne possèdant pas de cordes vocales!
Enfin, il faut savoir que l'espèce est vulnérable et menacée par la chasse qui a pourtant été bannie de tous les
océans en 1966.
Plus de 100.000
baleines à bosses ont été exterminées par les chasseurs de
baleines, la population passant alors de 150 000 individus à seulement 12 000 en 1988!
Aujourd'hui, les menaces pesant sur cet animal qui peut normalement vivre jusqu'à 75 ans, proviennent principalement des grands filets de Pêche, des collisions avec les
bateaux et des sonars militaires.
Et, si certaines populations semblent se reconstituer, la population globale actuelle est en nette régression par rapport aux anciens effectifs.