Une
remontée rapide ou en urgence est assimilée à toute
remontée vers la surface à une vitesse supérieure à 17 mètres par minute.
Il s'agit en général d'une procédure d'urgence: le
sauvetage d'un
plongeur en difficulté, une
remontée en panique, la
remontée d'urgence avec un
gilet ou une
bouée, un incident lié au
matériel... tous ces facteurs peuvent obliger le
plongeur à regagner la surface rapidement sans tenir compte des
paliers à effectuer et des règles de
sécurité.
Dans ce cas, il est indispensable de respecter une procédure simple et systématique:
Il faut, dans les trois minutes qui suivent le retour en surface, retourner à moitié de la
profondeur maximale atteinte pendant la
plongée, et y rester 5 minutes.
On remonte ensuite à une vitesse nnormale (15 à 17 mètres par minute) en comptabilisant, pour le calcul des
paliers, le temps total depuis le début de l'immersion jusqu'au début de la
remontée.
Dans ce cas, le temps total de
plongée comprend également la
période passée en surface lors de la
remontée en urgence.
Si la table n'indique aucun
palier à effectuer, il faudra obligatoirement faire un
palier de
sécurité de trois minutes à trois mètres.
Risques liés à la remontée en urgence
Au cours de la
remontée, tous les gaz dissous dans le sang pendant la
plongée tendent à reprendre leur forme gazeuse du fait de la diminution de la
pression. Généralement, l'évacuation des gaz se fait par les poumons au cours de la ventilation.
Si la
remontée est trop rapide, les gaz résiduels n'ont pas le temps d'être évacués par les poumons. Ils forment alors des bulles piégées dans le corps, pouvant causer des dégâts parfois irréversibles. (Voir :
accidents de
décompression) Ces bulles peuvent notamment se bloquer dans des articulation, dans le cerveau, voire dans le cœur. Au
niveau du cerveau, l'infarctus provoque un
accident vasculaire cérébral, dans la moelle épinière, il peut entraîner une paralysie, et au
niveau du cœur, il a pour conséquence l'infarctus du myocarde.
Le problème principal est causé par l'élimination de l'azote présent à 79% dans l'air. Ce problème se rencontre aussi avec les autres gaz inertes utilisés dans certains
mélanges respiratoires ( hélium et hydrogène).