Le poisson-lune (
Mola Mola), de la famille des Molidés, également appelé Môle, est le plus grand des
ostéichthyens (poissons osseux) : en effet, sa taille peut atteindre près 3 m de long pour quelques tonnes, mais en général, les spécimens rencontrés sont plus petits (55 à 100 cm). C'est un
poisson très facilement reconnaissable à sa silhouette incomparable.
Le corps quasi circulaire du
poisson lune est comprimé latéralement formant un disque ovale, il ne prend une forme circulaire quasi parfaite que chez les individus âgés. Les deux nageoires dorsale et anale sont très proéminentes et lui servent de rames verticales. En revanche, ses nageoires pectorales sont très petites et arrondies.
La nageoire caudale est remplacée par une frange. De ce fait, l'absence de nageoire caudale lui confère une nage lente, mais il est capable de démarrages soudain grâce à une grande amplitude corporelle.
Le Mola mola appartient à l'ordre des tétraodontiformes. En effet, sa bouche minuscule en forme de bec ouvre sur des dents et des mâchoires assemblées en deux lames dentaires.
Les Molidés ne possèdent, en apparence, pas d'écailles (elles existent, mais sont très petites et non imbriquées). De couleur gris bleutée, la "peau" est épaisse et rugueuse, recouverte d'un mucus abondant.
Distribution du poisson lune:
Le
poisson lune est présent dans toutes les
mers tropicales, subtropicales et tempérées.
En Europe, on peut le rencontrer en
Méditerranée, mais aussi de l'Atlantique jusqu'à la Scandinavie où le Gulf Stream le ramène parfois.
Dans le Pacifique, la Môle est relativement commune en Asie, Australie et Amérique. Cependant, on ne relève aucune observation en Nouvelle-Calédonie.
Le
poisson lune est plutôt solitaire, mais les Mola Mola effectuent des regroupements dans certaines zones bien précises: par exemple il n'est pas rare d'en recontrer au large des côtes catalanes en hiver, paticulièrement sur les côtes de La Escala sur la Costa Brava.
Bien que le
poisson lune soit une espèce
pélagique, il est fréquent d'en apercevoir près des côtes. On le rencontre bien souvent en nage verticale, la nageoire dorsale émergée près de la surface tel un aileron de
requin. Egalement, il est fréquent de l'observer couché sur le flanc, affleurant la surface en se laissant porter par les
courants. Il est admis que cette position lui permet de reconstituer ses réserves thermiques en se faisant "dorer au soleil" ce qui lui vaut d'ailleurs le nom de "sunfish" dans les pays anglo-saxons.