Un chasseur d'épaves est un spécialiste de la recherche et de la découverte d'épaves
maritimes.
Professionnels de l'aventure autant que de la
mer, les chercheurs d'épaves doivent cumuler intuitions, méthodes et entêtement.
De manière générale, il est indispensable pour un chasseur d'épaves d'être un
plongeur expérimenté et de présenter une ténacité remarquable. En effet, les navires se trouvent souvent loin du point supposé où ils ont coulé, et sont souvent recouverts de végétation marine qui les rend pratiquement indétectable.
Souvent apparentés à des pirates, des pilleurs d'épaves, être chasseur d'épave n'est pas sans
risques. En effet, cette activité présente de nombreux dangers : éléments naturels, contrées reculées, concurrence...
Historiquement, cette activité a connu un essor considérable avec les activités de la flotte d'argent, destinée à rapporter en Espagne les métaux précieux d'Amérique. Elle appareillait dans la
mer des Caraïbes, endroit fréquemment frappé par des ouragans et autres phénomènes météorologiques destructeurs.
L'Unesco estime à 3 millions le nombre d'épaves englouties à travers le monde. Moins d'un millier d'entre elles renfermeraient assez d'objets de valeur pour rentabiliser leur renflouement.
Depuis 2001, l'Organisation des nations unies a élaboré une convention qui prévoit de sanctionner l'extraction illégale et le commerce des vestiges. Mais, alors que ce texte doit être signé par 20 Etats pour entrer en vigueur, seuls 15 pays l'ont ratifié à ce jour.
En France, la loi stipule que toute épave découverte dans les eaux territoriales doit être déclarée aux affaires
maritimes sous 48 heures, ces dernières étant chargées d'identifier le propriétaire.
La
DRASSM (Département de Recherche Archéologiques
Subaquatiques et Sous-Marines) doit ensuite se prononcer sur le caractère culturel du bien (que ce soit un objet ou un
bateau). En fonction, de l'importance de la découverte, la
DRASSM est ensuite chargée de sa gestion administrative et scientifique et de sa protection.
A défaut de propriétaire, l'épave est vendue et l'argent, versé aux invalides de la Marine. Le sauveteur n'a droit, lui, qu'à une indemnité calculée en fonction de ses frais.