Modifier le texte |
Les mots clés du texte
bateau |
dauphin |
matériel |
mer |
pélagique |
poisson |
récif |
requin |
thon |
tir |
web |
chasse au thons
(Mots clés Voir)
Voici un type de chasse qui pourrait faire partie d'un "extrême" dans notre pratique, probablement parce que cela évoque un certains nombres de
paramètres "hors normes", vis à vis desquels le chasseur n'a quasiment aucun contrôle.
En voici quelques uns:
-Le premier est
géographique:
Les Espèces visées sont nombreuses:
thon albacore,
thon germon,
thon rouge,
thon obèse,
thon dents de chien... et les sites de rencontre possibles avec ces grands
pélagiques dépendent essentiellement de leur activité migratoire annuelle.
Parmi les "spots" les plus connus de la "Planète Bleue" il faut citer la côte Atlantique Nord Est de l'Amérique du Nord
(Thon rouge) en Octobre, la région du Cap de Bonne Espérance en Mai (albacore/ germon), la côte Pacifique du Mexique et du Costa Rica en Décembre ( Albacore), le Canal du Mozambique en Octobre
(thon dents de chien), les Açores, le Détroit de Gibraltar, Hawaii... et bien d'autres encore. Ceci nécessite donc de se déplacer vers des destinations lointaines et d'être sur place au moment ou ça "chauffe".
Le
thons évoluent habituellement en pleine eau ("offshore") , jusqu'a une centaine de miles selon le contexte saisonnier et dans des grandes profondeurs (excepté pour les dents de chiens qui sont des
poissons du
récif). Ceci nécessite donc un
bateau puissant, rapide et bien équipé en "électronique". Les chercher avec un pêcheur professionnel local est un des meilleurs atouts.
-Le deuxième est le
temps en mer:
L'idéal est que les choses soient calmes car cela permet de repérer toute activité de prédation en surface dans des bancs de sardines ou de maquereaux et associée à l'habituelle présence d'oiseaux. Une
mer formée vous prive de cette précieuse piste et rend problématique les aller et retour du chasseur au
bateau. On dit que la pleine lune est favorable. La cohabitation des
thons avec les
dauphins est fréquente, en particulier avec les grands
dauphins. Ils nagent alors sous ou en arrière du banc de
dauphins qui ramène les proies vers la surface. La présence de
requins est habituelle. Par exemple, celle des
requins gris auprès des
thons dents de chien complique la capture du
pélagique.
-Le troisième est
la technique de chasse et le chasseur y a un rôle à jouer:
-comment approcher un
thon? ou plutôt comment les approcher, car ils sont en banc lorsqu'ils ils se déplacent ce jusqu'à 100 miles par jour à 40 miles de la côte dans certaines régions. Certains
thons nagent alors à plus de 3m à la seconde et bien au delà des aptitudes du chasseur à les suivre. Cela peut demander par exemple de se jetter à l'eau du
bateau jusqu'a une vingtaine de fois de suite dans un banc de
dauphins rencontré par hasard et aprés des heures ou des jours de repérage (par exemple au Costa Rica). Puis au bout d'une demi heure l'action est terminée... rendez vous l'année prochaine! Cela peut être aussi dans les environs d'un relief sous marin qui remonte à une trentaine de mètres de profondeur (par exemple, en Basse Californie): Il est alors parfois possible d'y rencontrer un petit groupe
(thon albacore). Cela peut être à proximité de grands chalutiers au moment ou ils lèvent les filets
(thon rouge du Pacifique en Nouvelle Zélande)... il est possible aussi d'utiliser des appâts vivants (sardines. ) ou bien d'autres techniques selon le contexte. Ces techniques sont le plus souvent inspirées de celles utilisées par les pêcheurs professionnels.
-quel équipement? comme d'habitude, celui utilisé dans le "blue water hunting": un fusil bois ou hybride équipé de flèches d'environ 10 mm avec pointe détachable, reliée à un bungee et à un système de flottaison... chacun à sa routine, ses bricolages, ses "trucs" ...
- comment/quand tirer le
thon: le plus prés possible! mais ce n'est pas du tout évident en situation car la visibilité peut être réduite, le courant fort, la
mer agitée, les
poissons "survoltés"... Paradoxalement les grands spécimens paraissent toujours plus proche sous l'eau qu'ils ne sont en réalité car en pleine eau les repères sont différents. Idéalement le
tir devrait se faire au moment ou le
poisson vous dépasse, effectué de 3/4, en arrière des branchies et à la hauteur de la ligne latérale... mais tout est possible. J'ai capturé récemment un
thon rouge de 300 kg dans l'Atlantique Nord que j'ai visé en avant de la tête et la fèche est rentrée dans le 1/3 postérieur du corps! Si les bonnes conditions de
tir ne sont pas réunies il vaut mieux observer ces fascinants
pélagiques...
-aprés le
tir: une explosion de puissance qui peut durer quelques minutes à quelques heures, selon la taille du
poisson. Le
thon file alors vers les profondeurs en emportant tout le
matériel et parfois le chasseur. Au delà d'une cinquantaine de kg le chaseur contrôle difficilemnt le
poisson qui s'épuisera toutefois plus ou moins rapidement ou qui se détachera... un deuxième
tir est souvent nécessaire.
Une pratique qui demeure souvent extrême et dangereuse, elle demande donc une expérience préalable de la chasse aux
pélagiques. La rencontre avec des
requins peut aussi poser problème , en particulier avec des grands mako ou des grands blancs
(thons rouges++).
-Le quatrième est bien entendu la
chance, ou son contraire qui peuvent vous gâcher un séjour lointain préparé de longue date, ou vous donner l'occasion de capturer le "poisson de votre vie!
- le cinquième est
la taille des thons elle même, pour certaines espèces dont le poids des captures peut dépasser 200 à 300 kg et confronter le chasseurs à ses propres limites.
www.chassesousmarinevideo.com organise en 2010 sur le
web un "Grand slam tuna": le défi est de capturer quatre espèces différentes au cours de l'année...
Philippe Virgili
Ajouter un site web
Des pages web à consulter sur "chasse au thons"