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La chasse aux poissons à rostre
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Historiquement, les chasseurs d’Australie, de Californie, d’Hawaii et d’Afrique du Sud sont des pionniers de la chasse de
poissons à rostre. Depuis, le nombre de captures est probablement de quelques centaines, ce qui représente une infime proportion par rapport à ceux pêchés par les professionnels. Mon ami australien Rob Torelli a capturé ces dernières années de belles images de chasse aux marlins. Récemment, le film « Super Fish » de R. Rosenthal nous donne à voir de manière spectaculaire ces
poissons dont on sait peu de choses et qui sont, dans certains pays, l’objet d’une pêche industrielle ou artisanale intensive.
La
rencontre du chasseur avec ce type de
pélagique est donc fascinante et exceptionnelle, car ces
poissons évoluent le plus souvent « offshore ». Ils parcourent quotidiennement de très grandes distances, quoi qu’ils fassent aussi des incursions prés des côtes (espadon++). Ils migrent aussi selon les saisons, les courants et surtout la température de l’eau (reproduction)
Ils nagent le plus souvent au dessus et proche du
thermocline, voire sous la surface si la
mer est complètement calme et l’eau bleue. Ils font des incursions vers les profondeurs pour se nourrir (espadon++) et ont un goût très prononcé pour les
thons (bonites++) et les calmars. L’estomac de ces féroces prédateurs peut contenir des
poissons dont le poids est 10% de leur propre poids.
Pendant la pleine lune ils chassent la nuit en surface et se font plus rare le jour contrairement aux
thons.
Des montagnes sous marines, des îlots isolés, des tombants a la limite de récifs coralliens, la présence de bancs de sardines (fish ball) sont pour le chasseur des opportunités de rencontres en pleine eau .
Le
poisson à rostre peut être attiré aussi artificiellement par un « flasher », par des leurres (trolling) ou par un petit
pélagique (dorade coryphène) qui se débat au bout d’une flèche ou d’un hameçon.
Le comportement du
poisson à rostre vis à vis du chasseur, que le
poisson a bien entendu repéré quelques minutes avant, est stéréotypé : il reste d’abord le plus souvent a distance quelques secondes puis, une fois sa curiosité satisfaite, il « décolle » lentement sur une trajectoire presque rectiligne, excepté pour le sailfish qui peut tournoyer autour du chasseur. Il est alors vain d’essayer de le « courser » car il accélérera en se tenant a bonne distance et ne reviendra pas.
La chasse au
poisson a rostre nécessite un
matériel de type blue water hunting qui doit être a toute épreuve : fusil bois ou hybride à 5 ou 6
sandow, flèche de 9 a 10 mm, pointe détachable, bungee, bouée… mais certains chasseurs ont pû faire des captures avec peu de moyens.
Un
bateau très rapide est bien entendu nécessaire pour explorer de vastes zones et tenter de repérer le
pélagique sous la surface.
Comme d’habitude avec les
poissons de grande taille, le problème est bien d’évaluer la bonne distance avec une cible qui semble paradoxalement toujours plus petite et plus prés qu’elle ne l’est en réalité.
Le temps est donc compté pour prendre la bonne décision et garder la tête froide…Le plus souvent il vaut mieux s’abstenir de tirer car les meilleures conditions sont rarement réunies. L’idéal est de tirer le
poisson juste au moment ou il démarre, de ¾ arrière et plutôt dans le tiers postérieur du corps de sorte que la flèche puisse le traverser et que le
tir soit parfaitement sécurisé par la pointe détachable.
Une fois le
tir effectué, le
pélagique décolle brutalement en nageant sous la surface à faible profondeur pendant quelques minutes ( parfois en sautant hors de l’eau), voire 1/2h à 1h selon sa taille. Au début, il est inutile de tenter de résister a la puissance du
poisson qui est le maître du jeu et ce qui pourrait augmenter le risque de « casse ». Par la suite il s’épuise progressivement et finit par sonder (s’il ne l’a pas fait au début quand la flèche brise la colonne vertébrale du
poisson). Il faut à ce moment lui donner le « coup de grâce » avec un deuxième
tir et en utilisant, par exemple, un fusil 120 cm.
Après avoir personnellement rencontré et tiré une trentaine de ce type de
pélagiques je n’ai jamais observé le
poisson m’attaquer. Le seul incident personnel est la collision avec un gros marlin noir au Costa Rica qui m’a heurté le thorax et cassé le fusil avec sa nageoire dorsale : au moment ou je plongeais du
bateau le
poisson changea de direction… Mais il faut être très prudent au moment ou on saisit le
poisson pour le ramener au
bateau : ne pas le prendre par le rostre, ni nager au dessus, mais plutôt glisser la main a l’intérieur des ouiës en nageant de côté.
Dans certains pays (USA, Panama..) ce type de chasse n’est pas autorisé et il est fortement conseillé de bien se renseigner sur la
législation locale car les sanctions sont sévères.
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