Jusqu'en 1980, la recherche archéologique
subaquatique était laissée à la complète initiative des chercheurs, amateurs et professionnels.
Néanmoins, face au foisonnement de tentatives et d'expériences dans cette discipline, il a été nécessaire de créer une structure capable de codifier les méthodes, d'harmoniser le recherches et de rentabiliser les équipements. En 1980, le ministère de la Culture créait le CNRAS Centre National de Recherches Archéologiques
Subaquatiques.
Le CNRAS est habilité à intervenir en milieu immergé ('milieu où l'exploration archéologique ne peut être menée à bien sans avoir recours à la plongée'), mais également concernant les milieux humides (tourbières, nappes phréatiques...).
De plus, le CNRAS a développé un laboratoire de traitement des objets ayant séjournés dans un milieu saturé en eau. Très fragilisés et gorgés en eau, ces objets nécessitent un traitement conservatoire immédiat, qui est pris en charge au sein du CNRAS.
Le CNRAS se distingue de la DRASM par son champs de compétences et ses attributions adminnistratives.
La compétence du CNRAS s'étend à l'ensemble du territoire national, hors zones littorales.
Contrairement à la DRASM, le CNRAS ne délivre pas d'autorisations de
fouilles car le patrimoine archéologique situé en lacs, étangs, rivières ou fleuves est en réalité régit par la même loi que pour n'importe quel gisement terrestre. Donc, il est interdit d'effectuer à ces endoits des
fouilles ou sondages sans avoir obtenu au préalable l'autorisation.
En cas de découverte fortuite (au cours de travaux ou autre), il est obligatoire d'en faire la déclaration au maire qui doit transmettre au préfet. De plus, il est conseillé de prévenir directement le CNRAS ou la DRAC (Direction Régionales des Affaires Culturelles) qui assure le suivi des dossiers.